Au cours des derniers mois Henderson a progressivement augmenté son exposition à la France, non pas pour des raisons macro-économiques mais dans le cadre d'un processus de sélection de titres. L'analyste juge qu'il est également important de souligner que la plupart des entreprises cotées françaises sur lesquelles le fonds est investi sont des sociétés internationales comme par exemple L'Oréal qui enregistre une forte croissance en Asie et ne réalise que 35% de ses ventes en Europe occidentale.

Les obligations gouvernementales françaises s'échangent à des niveaux proches de ceux des obligations allemandes ce qui est surprenant vu la plus faible dynamique du marché de la dette française, souligne Henderson, mais il n'est pas simple d'avoir une position « vendeuse » sur les obligations d'Etat français.

Les investisseurs asiatiques ont largement investi en France au cours des derniers mois et cela a poussé les rendements français à des niveaux proches de ceux de l'Allemagne, en prenant par la même occasion beaucoup de positions courtes pour bénéficier d'un effet de levier.

L'achat de dette française devrait se poursuivre dans un environnement où la disponibilité des Bunds (ou d'obligations Suisses) ne serait pas suffisante et conduirait les investisseurs à se tourner vers des pays périphériques majeurs, tels que la France. La France se trouve dans un bras de fer entre les fondamentaux et les indicateurs techniques.

Ces derniers remportent la mise pour l'instant. En ce qui concerne les fondamentaux, l'analyste pense que la France agit déjà dans le bon sens avec ses réformes structurelles mais les changements mis en place à ce jour ne sont pas suffisants et il restera encore beaucoup de chemin à parcourir au cours des prochaines années.