PARIS, 2 février (Reuters) - La charge de la dette de la Grèce est faible et Athènes a la capacité de faire redescendre son niveau d'endettement à condition de retrouver un taux de croissance fort a estimé lundi Christian Noyer, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, sans exclure de nouveaux aménagements.

"La voie de sortie pour la Grèce c'est une accélération de sa croissance qui passe par la poursuite des bonnes réformes et la poursuite d'une politique économique de qualité", a dit le gouverneur de la Banque de France sur France Info.

Soulignant que l'activité a redémarré en Grèce, il a estimé que le pays pouvait "retrouver (...) un taux de croissance fort" et qu'il avait "une capacité de faire redescendre son niveau de dette assez rapidement".

"Entre l'année dernière et cette année, il y a eu dix points de baisse par rapport au PIB", a-t-il ajouté.

Confronté à une dette de 320 milliards d'euros, soit 175% du produit intérieur brut, le nouveau gouvernement grec cherche à persuader ses partenaires européens de la nécessité de la restructurer.

"Pour juger du poids de la dette il faut regarder à quelle vitesse un pays peut croître (...) et quelle est la charge d'intérêt qui pèse sur le pays", a dit Christian Noyer, soulignant que la question relevait avant tout des gouvernements et des parlements des pays européens, principaux créanciers de la Grèce.

"En fait, la charge (de la dette grecque) est très faible parce que les pays européens ont déjà consenti des taux très bas, ils ont donné des différés de remboursement pendant une dizaine d'années, donc en réalité la charge réelle est faible par rapport à ce montant de dette", a-t-il souligné. (Marc Joanny, édité par Yves Clarisse)