(Actualisé avec Iran)

BRUXELLES, 6 janvier (Reuters) - L'Iran a, semble-t-il, exclu de participer à Genève II, la conférence internationale sur le conflit syrien qui doit s'ouvrir le 22 janvier, et s'est indigné des propos tenus la veille par John Kerry.

Réitérant l'hostilité de Washington à une participation formelle de la République islamique, le secrétaire d'Etat américain dimanche avait jugé qu'elle pourrait y jouer un rôle "à la marge". (Voir )

L'Iran est favorable à une solution politique, mais en ce qui concerne sa participation à Genève II, "la République islamique d'Iran n'acceptera aucune proposition qui ne respecte pas sa dignité", a déclaré Marzieh Afkham, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, cité par la télévision publique.

Aux Nations unies, on indique que le rôle de l'Iran dans le processus de paix fait encore débat, tout en précisant que le secrétaire général, Ban Ki-moon, est favorable à sa participation à Genève II.

Jugeant cette participation très peu probable, un membre de l'administration américaine ayant requis l'anonymat a jugé que Téhéran serait plus susceptible de jouer un rôle en persuadant Damas de mettre fin aux bombardements de la population civile et de faciliter l'accès de l'aide humanitaire.

"Il y a (...) des initiatives que l'Iran peut prendre pour démontrer à la communauté internationale qu'il entend jouer un rôle positif", a-t-il déclaré. "Cela inclut un appel à l'arrêt du bombardement des populations civiles".

On précise, de même source, qu'il s'agit des bombardements de l'aviation syrienne qui durent depuis plusieurs semaines à Alep, la grande ville du nord du pays, où des centaines de personnes ont été tuées. (Arshad Mohammed, Tangi Salaün et Jean-Philippe Lefief pour le service français, édité par Gilles Trequesser)