Londres (awp/afp) - Les ventes au détail au Royaume-Uni ont reculé de 1,5% en décembre sur un mois, plombées par l'alimentaire et les biens de consommation domestique, a annoncé vendredi l'Office des statistiques nationales (ONS).

Cette baisse, plus marquée que prévu par les économistes interrogés par Bloomberg qui s'attendaient à un repli de 1,1%, intervient après une hausse de 1% en novembre.

Ce chiffre de décembre montre que les Britanniques ont été moins dépensiers pendant la périodes des fêtes, sur fond d'inflation élevée, préférant réaliser leurs achats en avance.

"Les consommateurs continuent de procéder à leurs achats de Noël plus tôt, avec par rapport aux années précédentes davantage de dépenses en novembre et moins en décembre", explique Rhian Murphy, statisticien à l'ONS.

Grâce à la période de soldes du Black Friday en novembre, les ventes au détail se sont affichées en légère hausse de 0,4% au quatrième trimestre par rapport au précédent.

Sur l'ensemble de l'année, elles n'ont progressé que de 1,9%, soit la croissance la plus faible depuis 2013, signe que le pouvoir d'achat des ménages a été rogné ces derniers mois par la poussée de l'inflation, qui s'est établie à 3% en fin d'année.

Il s'agit d'une des conséquences indirectes du vote pour le Brexit, lequel a lourdement pesé sur la livre britannique, ce qui a renchéri le coût des biens importés et donc entretenu la hausse des prix. Cette dernière est désormais plus vive que la progression des salaires des Britanniques.

Sur le seul mois de décembre, les ventes dans les magasins alimentaires ont reculé de 1,1% après une hausse de 0,6% en novembre. Les ventes de biens domestiques ont quant à elle chuté de 5,3% et celles dans l'habillement ont reculé de 1%.

Cette morosité de la consommation se répercute directement sur l'activité économique, qui ralentit depuis le début de l'année, alors que la dépense des ménages était son principal moteur ces dernières années.

Les chiffres de la croissance pour 2017 sont attendus vendredi prochain et devraient montrer un net ralentissement à 1,5% selon les pouvoirs publics, contre une hausse du PIB de 1,9% en 2016.

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