PARIS, 7 novembre (Reuters) - La ministre des Transports Elisabeth Borne a annoncé mercredi la mise en place d'une mission parlementaire sur l'amélioration de la sécurisation des passages à niveau, presque un an après la tragédie de Millas (Pyrénées-Orientales) qui avait entraîné la mort de six enfants.

"La sécurité aux passages à niveau représente une priorité pour l'action de l'Etat, de SNCF Réseau, et des collectivités concernées. Elle fait l'objet d'une politique active de sécurisation, de prévention et de sensibilisation des usagers de la route", écrit-elle dans un communiqué.

Le 14 décembre 2017, un car scolaire a été percuté par un TER à Millas, provoquant la mort de six enfants. L'origine de cet accident proviendrait d'un freinage tardif de la conductrice de l'autocar, selon un rapport d'experts remis à la juge d'instruction chargée du dossier.

Pour la ministre, il convient de prévenir tout accident, même si 98% d'entre eux sont, selon elle, imputables à un comportement inadapté des usagers de la route.

Certains passages à niveau ont été supprimés ou aménagés, dit-elle, et plusieurs expérimentations ont été engagées par SNCF Réseau pour tester et déployer de nouveaux modes de sécurisation, comme les feux rouges à diodes ou les détecteurs d'obstacles.

La mission, qui a été confiée à Laurence Gayte, députée La République en marche (LaRem), doit permettre de dresser le bilan des actions déjà mises en oeuvre en identifiant celles qui apparaissent le plus efficaces.

Elle doit réaliser un panorama des options retenues à létranger, ou encore optimiser les leviers (y compris juridiques ou financiers) et les acteurs à mobiliser pour améliorer la sécurisation des passages.

Le gouvernement prévoit dans le cadre du projet de loi d'orientation sur les mobilités d'augmenter de 40% en quatre ans les crédits dédiés à l'Agence de financement des infrastructure de transport de France (AFITF) pour la sécurisation des passages à niveau. Ils passeront ainsi de 32 millions d'euros en 2018 à 45 millions en 2022.

Il existe encore 155 passages à niveaux en France, contre 437 en 1997. (Caroline Pailliez, édité par Nicolas Delame)