(Actualisé avec réaction UMP § 7-8)

PARIS, 9 janvier (Reuters) - L'Elysée a proposé mercredi la nomination d'Olivier Schrameck, un proche de l'ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin, à la tête du Conseil supérieur de l'audiovisuel.

Cette nomination doit être validée par les commissions ad hoc de l'Assemblée nationale et du Sénat.

Âgé de 61 ans, Olivier Schrameck a dirigé le cabinet de Lionel Jospin à Matignon entre 1997 et 2002. Il doit remplacer Michel Boyon à la tête du CSA à partir du 24 janvier.

Interrogé sur cette arrivée, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem a mis en avant les qualités du nouveau venu, repoussant l'idée d'une "nomination politique".

"M. Schrameck est quelqu'un dont l'expérience et les compétences sont unanimement reconnues", a-t-elle déclaré lors du compte rendu du conseil des ministres.

"Il ne s'agit nullement d'une nomination politique, il s'agit simplement de renouveler le CSA. Vous verrez à l'épreuve des faits, mais je crois qu'on ne peut pas faire de procès d'intention sur M. Schrameck aujourd'hui", a-t-elle ajouté.

Dans un communiqué, la secrétaire générale de l'UMP, Michèle Tabarot, "s'étonne qu'après avoir donné tant de leçons à la droite sur les nominations de hauts fonctionnaires, François Hollande ait décidé de nommer l'ancien directeur de cabinet de Lionel Jospin" à la présidence du CSA.

Tout en se défendant de tout procès d'intention à l'égard d'Olivier Schrameck, la vice-présidente de la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée nationale dénonce une "nouvelle preuve de duplicité de la majorité" et un "décalage entre les paroles et les actes" du chef de l'Etat. (Elizabeth Pineau, avec Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)