(Actualisé avec procureur)

LILLE, 18 janvier (Reuters) - Un homme de 39 ans a été mis en examen et écroué vendredi à Amiens pour « viol », « séquestration » et « meurtre » dans l'enquête sur la mort d'Elodie Kulik, en janvier 2002, a annoncé le procureur de la République d'Amiens.

C'est une nouvelle avancée dans l'enquête sur ce crime dont un autre des protagonistes présumés avait été identifié dix ans après les faits.

L'homme mis en examen ce vendredi « a nié l'ensemble des faits qui lui sont reprochés », a précisé le procureur de la République d'Amiens, Bernard Farret.

Le suspect n'a pas d'antécédent judiciaire et a déjà été entendu dans le cadre de cette enquête.

Sept hommes avaient été placés en garde à vue mercredi. Les six autres ont été relâchés sans poursuites.

Elodie Kulik, 24 ans, responsable d'une agence bancaire, a été retrouvée morte en janvier 2002. Elle avait été violée. Son corps calciné avait été découvert sur un terrain vague à Tertry, dans la Somme.

Les enquêteurs avaient prélevé des traces d'ADN qui ont permis, dix ans après le meurtre, d'identifier en 2012 un homme comme étant l'un des principaux suspects. Celui-ci était décédé en 2003.

Les enquêteurs, persuadés de l'implication de plusieurs personnes dans le crime en raison d'un enregistrement d'une conversation téléphonique de la victime au moment du meurtre où plusieurs voix étaient distinguées, ont multiplié les enquêtes dans l'entourage de ce principal suspect.

L'ancienne compagne de ce dernier a été entendue en décembre 2012 avant d'être libérée.

Les sept hommes interpellés mercredi appartenaient tous à l'entourage du premier suspect identifié.

Le procureur de la République d'Amiens a précisé que parmi les hommes interpellés cette semaine, plusieurs avaient reconnu sur l'enregistrement la voix de l'homme mis en examen ce vendredi.

L'enquête « se poursuit », « sans aucune certitude sur le nombre de personnes impliquées", a-t-il ajouté. (Pierre Savary, édité par Sophie Louet)