PARIS, 15 janvier (Reuters) - Deux jours après la manifestation des opposants au mariage gay, les députés français sont entrés mardi dans le vif du sujet à propos du projet de loi gouvernemental.

La commission des Lois de l'Assemblée, saisie sur le fond, a engagé l'examen du texte qui est vivement contesté par la droite et par une partie de l'Eglise catholique.

Ces derniers avaient appelé à manifester dimanche dernier à Paris contre cette réforme sociétale qui a rassemblé entre 340.000 et 800.000 personnes.

En présence de la garde des Sceaux, Christiane Taubira, les membres de la commission, auxquels s'étaient joints de nombreux autres députés non membres, ont engagé directement l'examen du premier article.

La présentation du texte et la discussion générale avaient eu lieu en décembre.

Le groupe UMP a déposé environ 500 amendements sur 570, dont celui qui propose une "alliance civile" en lieu et place du mariage gay.

La droite, comme elle l'a à nouveau réclamé mardi lors de la séance de questions au gouvernement, souhaite un référendum.

L'exécutif et sa majorité ont encore répondu par la négative, estimant que la Constitution ne permettait pas d'utiliser la procédure référendaire sur les questions de société.

C'est le 29 janvier que les députés engageront l'examen de ce texte en séance publique. Le débat est prévu sur deux semaines. Les députés devraient se prononcer le 12 février par un vote solennel.

"Notre mobilisation dans l'hémicycle sera importante", a averti mardi Christian Jacob, le président du groupe UMP. "Nous souhaitons un débat serein mais nous défendrons toutes les procédures", a-t-il dit. (Emile Picy, édité par Sophie Louet)