Berne (awp/ats) - Les employés du secteur industriel pourront compter cette année sur des hausses de salaires d'environ 0,5%. En matière de rémunérations, les employeurs feront preuve de prudence.

"Les premières indications des négociations salariales qui ont déjà eu lieu ne sont pas très réjouissantes avec environ 0,5% d'augmentation", explique Diego Frieden, secrétaire central du syndicat Syna.

Selon Ivo Zimmermann, responsable de la communication et membre de la direction auprès de Swissmem, l'association faîtière de l'industrie des machines, des équipements électriques et des métaux, des adaptations salariales restent toujours possibles. Elles dépendront toutefois de la situation individuelle dans les entreprises.

Pour Nicolas Aune, secrétaire général de l'Union industrielle genevoise (UIG), le franc fort ainsi que les incertitudes liées à la loi d'application de la mise en œuvre de l'initiative contre l'immigration de masse et la votation sur la troisième réforme de l'imposition des entreprises (RIE III) sont les trois axes qui menacent le plus les perspectives de l'année. Et cela en termes de niveaux de commandes et donc d'emploi.

"Il existe, par ailleurs, un risque particulièrement accru de délocalisations de certaines activités", ajoute Nicolas Aune.

Au-delà de la consommation intérieure qui reste solide et soutient la croissance économique, les événements mondiaux à l'évolution plutôt incertaine auront une forte influence sur les exportations suisses et sur le secteur industriel. "Les branches moins sensibles aux variations de prix, à l'instar de la chimie et de la pharmacie, maintiendront toutefois une bonne croissance", pronostique Diego Frieden.

ats/al