Le graphique ci-dessous présente le bilan de la BNS ainsi que l’évolution de la parité. Il est rapidement identifiable que lors de la mise en place du plancher en 2011 le bilan de la banque Helvète a considérablement augmenté.



2 périodes :
  • En septembre 2011 : L’appréciation du franc suisse trop importante depuis 2008 entraine la mise en place de la stratégie de la BNS alors que des points bas proches de la parité sur l’EUR/CHF sont établis. Le bilan des actifs de la BNS a ainsi été augmenté de 70% en seulement quelques mois pour dévaluer le franc.
  • Début 2012 : Après une phase d’accalmie sur la parité, le retour au contact des 1.2 CHF a entrainé de nouvelles interventions de la BNS et ce pendant plusieurs semaines. Ceci a eu pour but  d’accroitre une nouvelle fois son stock de devises étrangères.
Depuis, les actifs de la banque se sont stabilisés et ce malgré la faiblesse générale de l’euro dans le contexte actuel. Ensuite, à partir de septembre 2012, les interventions n’ont pas été nécessaires, les cambistes ayant profité du soutien de l’institution pour écarter la parité du seuil des 1.2.
Nous revenons actuellement sur des plus bas de 2 ans sous les 1.203 (avec un point bas à 1.202) ce qui laisse entrevoir une intervention imminente de la banque nationale.

Un test de la force de la banque suisse ?

Nous pourrrions ainsi observer, dans les séances qui viennent, un test de la part des cambistes de la force de la banque suisse à préserver son seuil des 1.20. Ces derniers devraient cependant majoritairement se positionner dans le sens de la banque, mais une dégradation de la situation européenne changerait la donne.

Le vote du 30 Novembre sera important

Un nouvel élement vient peser dans la balance : la prochaine « votation » en suisse sur les réserves d’or du pays. En effet, pour maintenir son plancher, la banque helvète a dû se séparer d’une partie de son or qui représente aujourd’hui moins de 10% des actifs. En volume, cela la place à la 7ème place mondiale mais rapporté au nombre d’habitants, elle est première, loin devant le deuxième (l’Allemagne) avec 130 grammes par habitants.

Un « oui » à l’issue de ce vote entrainerait une mobilisation importante des capitaux pour renforcer les réserves d’or, ce qui pourrait mettre à mal la politique monétaire.
 

Pour le moment, la politique monétaire de la suisse a couté cher, mais est un réel succès avec un seul passage éclair sous 1.2 CHF, le 5 avril 2012 à 1.9998. La détermination de son gouverneur en est pour quelque chose.


Pour plus du détails, vous pouvez consulter le bilan détaillé de la BNS et ainsi observer la multiplication par 5 du stock de devises étrangères depuis 2009.