WASHINGTON, 10 janvier (Reuters) - A l'occasion de son dernier discours sur l'état de l'Union, Barack Obama, dont le second mandat s'achèvera dans un an, va afficher un optimisme qui tranchera avec le ton des prétendants républicains à sa succession, a promis dimanche son chef de cabinet.

"Vous allez entendre de la part du président une grande idée, généreuse et optimiste, de l'avenir de l'Amérique", a déclaré Denis McDonough, dans une série d'entretiens accordés à plusieurs chaînes de télévisions.

Le premier président noir des Etats-Unis, qui s'exprimera au Capitole à 02h00 GMT devant les élus des deux chambres, les membres de la Cour suprême et de l'état-major, dressera également le bilan de ses deux mandats, entamés après la campagne historique de 2008, dont les mots d'ordre étaient "hope and change", espoir et changement.

Il insistera plus particulièrement sur la reprise économique et cherchera à désamorcer les critiques de ceux que lui reprochent de ne pas avoir su imposer ses priorités au Congrès.

Son idée de l'avenir, a souligné Denis McDonough, est "différente des visions tragiques et sombres qu'on entend à longueur de journée de la part des candidats républicains".

Les ténors du parti conservateur n'ont pas tardé à répliquer.

"Je pense qu'aujourd'hui, l'état de l'Union, c'est le bazar", a déclaré Donald Trump, favori de la course à l'investiture pour la présidentielle de novembre.

Obama va "s'efforcer de brosser un tableau idyllique qui n'existe pas", a quant à lui estimé Mitch McConnell, président du Sénat, l'invitant à se focaliser sur la lutte contre l'Etat islamique.

"Tout le Proche-Orient est dans un état terrible", a-t-il ajouté.

Le discours sur l'état de l'Union, requis par la Constitution, a été avancé de quelques jours cette année en raison de la campagne pour les primaires qui débutent le 1er février dans l'Iowa.

(Doina Chiacu, Jean-Philippe Lefief pour le service français)