Régulièrement, nous recevons des appels de personnes intéressées soit par le dynamisme des marchés américains soit par l’attractivité de la rémunération des liquidités détenues en dollars. A chaque fois, nous alertons sur la prise en compte de l’évolution de la parité EURUSD avant de se décider. Par exemple, l’écart entre les taux de la BCE et ceux de la Fed est d’environ 200 points de base. Autrement dit, les liquidités en dollars sont rémunérées autour de 5% tandis que celles en euros oscillent autour des 3%. En première approche, il est donc plus rémunérateur de placer ses liquidités en dollars. Certes, mais depuis fin juin, l’EURUSD s’est apprécié de plus de 2.60% soit plus que l’écart de rendement des devises respectives. Il est donc primordial d’avoir une idée de l’évolution de la parité avant de se positionner sur des actifs libellés en devises étrangères.

Le graphique ci-dessus représente l’évolution de l’EURUSD en données hebdomadaires. Depuis un an, la devise évolue à l’intérieur d’une figure de contraction en forme de triangle dont elle teste actuellement la borne supérieure. De manière intéressante, nous retrouvons le même type de configuration sur l’oscillateur RSI. Le débordement de la zone 1.0980/1.1030 devrait valider la fin de cette consolidation et ouvrir la voie aux sommets de 2021. Un tel scénario, s’il venait à se confirmer, serait une catastrophe pour ceux qui se contenterait de regarder le différentiel de rémunération.

Dans le reste de l’actualité, les autres principales devises européennes (GBP et CHF) continuent sur leur lancée tandis que les devises commodities ont plus de mal à profiter de la faiblesse du dollar : l’aussie reste bien orienté au-dessus des 0.6700 avec les 0.6800 puis les 0.6940/75 en vue tandis que le kiwi n’a pas réussi à invalider sa structure baissière en butant sur les 0.6150.