LE CAIRE, 5 juin (Reuters) - Les principaux alliés occidentaux de l'Egypte ont prévu de dépêcher des délégations de second rang pour la prise de fonction dimanche d'Abdel Fattah al Sissi comme chef de l'Etat, un geste destiné à traduire leurs inquiétudes concernant la situation démocratique dans le pays.

Les Etats-Unis, qui ont réaffirmé leur volonté de travailler avec l'ancien chef de l'armée égyptienne et artisan de la destitution du président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, seront représentés par Thomas Shannon, conseiller du secrétaire d'Etat John Kerry.

Washington, qui avait suspendu une partie de son aide après la mise à l'écart de Morsi, a de nouveau fait état de sa préoccupation concernant la liberté de réunion et d'expression en Egypte.

Une source diplomatique a précisé que les Européens observent une attitude similaire et que les Etats membres de l'UE seront représentés par leurs ambassadeurs.

"Il s'agit d'une décision collective", a précisé cette source précisant que cette mesure était destinée à traduire leurs inquiétudes concernant la transition politique trois ans après le renversement d'Hosni Moubarak.

(Stephen Kalin; Pierre Sérisier pour le service français) ;))