Cette accélération a été portée par le dynamisme des services, principal secteur économique du bloc, où les nouvelles commandes se sont développées à un rythme qui n'avait plus été vu depuis plus de 10 ans.

L'indice PMI composite préliminaire s'est élevé à 58,6 ce mois-ci alors que la prévision médiane des économistes interrogés par Reuters donnait un recul à 57,9 après le chiffre définitif de 58,1 atteint en décembre.

Ce résultat est supérieur à toutes les prévisions des 33 économistes interrogés par Reuters, dont la plus haute était de 58,5. Au-dessus de 50, l'indice PMI témoigne d'une croissance de l'activité.

"Que demander de plus ? C'est un ensemble très agréable de statistiques solides. C'est un début d'année en fanfare pour la zone euro", a dit Chris Williamson, économiste en chef chez IHS Markit.

Si ces résultats se confirment, ils devraient déboucher sur une croissance du PIB de la zone euro de 1,0% au premier trimestre, a-t-il ajouté, ce qui serait nettement supérieur au rythme de 0,6% prédit dans une enquête Reuters publiée la semaine dernière.

Pour le seul secteur des services, l'indice PMI "flash" s'est élevé à 57,6, un pic depuis août 2007, alors que le consensus le donnait en repli à 56,4 après 56,6 en décembre.

Autre bonne nouvelle pour la Banque centrale européenne, les pressions inflationnistes se sont renforcées. Le sous-indice des prix pratiqués a bondi à 54,6, un pic de près de sept ans, après 53,2 le mois précédent.

Le secteur manufacturier a en revanche fait moins bien que prévu, avec un indice PMI en retrait à 59,6 après 60,6 en décembre, un résultat inférieur à l'ensemble des prévisions des 42 économistes interrogés par Reuters dont la prévision médiane était à 60,3.

(Bureaux européens de Reuters, Yann Le Guernigou et Bertrand Boucey pour le service français)