SEOUL, 16 août (Reuters) - La Corée du Sud a accusé dimanche le responsable d'une secte religieuse d'avoir violé les règles d'isolement et de faire obstruction à des enquêtes alors que le pays a enregistré le plus grand nombre de nouveaux cas d'infection au coronavirus en cinq mois.

La Corée du Sud a fait état dimanche de 279 nouveaux cas de contamination au COVID-19, soit plus du double de cas recensés vendredi (103).

Ces nouveaux cas ont été enregistré dans la capitale Séoul et dans ses environs.

Séoul a en effet recensé 146 nouveaux cas dont 107 sont liés à l'Eglise Sarang Jeil, dirigée par Jun Kwang-hoon, un pasteur controversé et très critique envers le gouvernement coréen.

Le ministère de la Santé a déclaré qu'il déposerait une plainte contre Jun Kwang-hoon, l'accusant d'avoir enfreint les règles d'auto-isolement en participant à un rassemblement samedi.

Il lui reproche aussi d'avoir «obstrué» une enquête épidémiologique en ne transmettant pas une liste complète des membres de l'église à des fins de dépistage et de traçage.

La flambée des cas de COVID-19 a incité dimanche les autorités sud-coréennes à réimposer des restrictions de distanciation sociale plus strictes. Et le président Moon Jae-in a mis en garde contre "des mesures sévères et fortes" à l'encontre de "certaines églises", qualifiant leur comportement "d'acte impardonnable menaçant la vie publique".

Des milliers de manifestants sont descendus dans la rue le 15 août, jour de la libération, pour protester contre la politique du président Moon Jae-in et ont bravé l'interdiction des rassemblements dans la capitale.

(Sangmi Cha, version française Matthieu Protard)