par Belén Carreño

MADRID, 25 août (Reuters) - Le président du gouvernement espagnol a annoncé mardi qu'il mettrait l'armée à la disposition des régions afin de les aider à faire face à une résurgence jugée inquiétante de l'épidémie de coronavirus.

"La courbe des données pandémiques est inquiétante et doit être contenue (...)" a déclaré Pedro Sanchez à l'issue du premier conseil des ministres depuis les vacances d'été.

"Les régions qui ne disposent pas de suffisamment d'effectifs pour le traçage peuvent compter sur le soutien des forces armées de notre pays", a-t-il ajouté, promettant le déploiement de 2.000 soldats dans un premier temps.

L'Espagne, déjà principal foyer de contagion en Europe occidentale, a enregistré la semaine dernière une flambée de nouveaux cas, la plus importante depuis fin mars. Les autorités sanitaires ont enregistré mardi 2.415 nouveaux cas au cours des 24 dernières heures, portant le bilan total des infections dans le pays à 412.553. Le nombre de morts à ce stade s'élève à 28.924.

Le nombre de nouveaux cas semble toutefois refluer après avoir dépassé 7.000 pendant quatre jours consécutifs.

Soucieuses de contrer une deuxième vague d'épidémie, les autorités régionales ont rétabli certaines mesures de restrictions levées lors du déconfinement national. Mais elles disent manquer d'outils juridiques pour aller au-delà.

Pedro Sanchez a déclaré que le gouvernement soutiendrait la demande des dirigeants régionaux d'imposer un état d'urgence au niveau local et s'est dit prêt à leur accorder plus de compétence en matière de santé.

Répondant aux inquiétudes des parents et des enseignants en vue de la réouverture des établissements scolaires dans deux semaines, le président du gouvernement espagnol a déclaré:

"Je garantis aux pères, aux mères et au personnel enseignant que les centres éducatifs seront à l'abri du COVID, et qu'ils seront beaucoup plus sûrs que de nombreux autres environnements où nos jeunes ont séjourné ces dernières semaines." (Belén Carreño; version française Claude Chendjou et Diana Mandiá, édité par Jean-Michel Bélot)