Les contrats portent sur la construction d'une usine sidérurgique dans le nord du pays, d'un port dans l'île méridionale de Koh Kong et de la ligne de chemin de fer, longue de 400 km, qui les reliera.

Cambodia Iron and Steel Mining Industry Group, société chinoise établie en 2006 à Phnom Penh pour la mise en oeuvre de ces projets, a elle-même délégué à China Railway Group la construction de la liaison ferroviaire.

Le coût de la ligne de chemin de fer et du port est estimé à 9,6 milliards de dollars, l'usine sidérurgique étant évaluée à 1,6 milliard.

La construction des trois projets démarrera cette année et devrait durer quatre ans. "Il y a une demande importante pour le transport de produits miniers en vue de leur exportation vers la Chine et le reste du monde", a déclaré à Reuters Zhang Chuan Li, président de Cambodia Iron and Steel.

Ces contrats témoignent de l'influence croissante de la Chine sur les économies émergentes du sud-est asiatique.

La semaine dernière a été annoncée la construction de la première raffinerie de pétrole au Cambodge, un projet de 2,3 milliards de dollars que se partagent Sinomach China Perfect Machinery Industry Corporation et la compagnie cambodgienne Cambodian Petrochemical Company. A terme, la raffinerie devrait traiter cinq millions de tonnes de pétrole brut par an.

Des entreprises chinoises ont aussi obtenu la construction d'une ligne ferroviaire à grande vitesse de 400 km au Laos voisin, un projet évalué à sept milliards de dollars, et sont en lice pour la construction de nouvelles lignes en Thaïlande.

Prak Chan Thul, Véronique Tison pour le service français, édité par Dominique Rodriguez