KOKJALI, Irak, 11 novembre (Reuters) - Les forces spéciales irakiennes ont annoncé vendredi avoir progressé dans Mossoul en dépit de la résistance opposée par les djihadistes de l'organisation Etat islamique (EI).

Au cours des dix derniers jours, une demi-douzaine de quartiers ont été repris aux djihadistes qui tiennent la grande ville du nord de l'Irak depuis juin 2014.

Depuis leur entrée dans Mossoul depuis le front Est de l'offensive, la semaine dernière, les unités d'élite du Service de contre-terrorisme (CTS) sont engagées dans un combat rapproché et brutal.

Les djihadistes, qui se déplacent à l'abri d'un réseau de tunnels percés sous la ville et peuvent surgir à tout endroit, à tout moment, procèdent par vagues d'attentats suicide et tirs de snipers.

"Nous avons rencontré une forte résistance de l'ennemi", a dit samedi à Reuters Sabah al Noumani, le porte-parole du CTS. "Nous sommes face à la forme la plus difficile de guerre urbaine, obligés de nous battre en présence de civils, mais nos forces sont formées à ce genre de combat."

Les forces spéciales du CTS, qui se battent au côté de la Neuvième division blindée, sont les plus avancées dans la contre-offensive déclenchée sur plusieurs fronts le 17 octobre dernier.

Sur les fronts Sud et Nord, les forces de sécurité et des divisions de l'infanterie irakienne, soutenues par l'aviation de la coalition anti-EI, se préparent à progresser dans les prochains jours.

Au nord-est, les peshmergas kurdes tiennent les territoires repris dans les premiers temps de l'offensive. Idem à l'ouest avec les miliciens chiites.

D'après l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), quelque 48.000 personnes ont été déplacées depuis le déclenchement de l'offensive. Ce nombre est toujours relativement bas alors que l'Onu redoutait, avant le début de la bataille de Mossoul, l'exode possible de jusqu'à 800.000 personnes.

On estime que la grande ville du nord de l'Irak est encore peuplée de quelque 1,5 million d'habitants. (Stephen Kalin avec Saif Hameed à Bagdad; Henri-Pierre André pour le service français)