Ajoute cours à la clôture et variations hebdomadaires

CHICAGO (awp/afp) - Les cours du blé, du maïs et du soja ont monté cette semaine à Chicago, soutenus par les risques que les intempéries aux Etats-Unis font planer sur les récoltes à venir.

"Cette semaine la majeure partie de l'attention s'est concentrée sur les conditions météorologiques inhabituelles dans le centre des Etats-Unis qui ont touché chacune des céréales", a commenté Bill Nelson de Doane Advisory.

Le blé d'hiver, dont la récolte doit commencer dans environ deux mois, a dû affronter des chutes de neige dans l'ouest du Kansas (centre des Etats-Unis), la principale région de production de cette céréale.

"Les températures froides font peser un risque sur la production de grains et les chutes de neige importantes risquent de coucher les épis au sol et de créer une situation où il leur serait difficile de se redresser", a expliqué Bill Nelson.

L'ampleur de ces dégâts potentiels a toutefois été relativisée en cours de semaine notamment par une tournée de trois jours d'une organisation du secteur, le Wheat Quality Council, destinée à évaluer l'état des cultures dans le Kansas.

"Il faudra plusieurs semaines pour démêler le vrai du faux", a commenté Dewey Strickler de Ag Market Watch dans une note.

Les investisseurs recevront un premier indicateur sur le sujet, lundi après la clôture, avec l'évaluation de l'état des cultures du département américain de l'Agriculture (USDA), la première depuis les chutes de neige.

Des précipitations dans la région du centre des Etats-Unis se sont ajoutées à cela et ont par endroit inondé les sols, ce qui a également pu affecter les semis de blé de printemps de maïs et de soja.

"Des pluies excessives peuvent empêcher les agriculteurs de semer et il faudra plusieurs jours pour que les champs sèchent... s'il ne pleut pas de nouveau", a commenté Bill Nelson.

Dans les zones où les semis avaient déjà été effectués, l'eau stagnante risque de noyer les jeunes plants et cela pourrait forcer les agriculteurs à semer à nouveau.

Là aussi, il était trop tôt pour évaluer les conséquences de ces intempéries et leur impact sur les cultures sera largement déterminé par la météo dans les jours et semaines à venir.

"Les inondations dans le Midwest vont probablement faire augmenter les surfaces plantées en soja", a estimé Dewey Strickler.

Les semis de soja s'effectuent plus tardivement que ceux de blé de printemps ou de maïs et les agriculteurs empêchés de planter à temps pourraient se retourner vers l'oléagineux plutôt que d'avoir des rendements trop faibles. Les surfaces destinées au soja cette année sont déjà estimées à un niveau particulièrement élevé.

Cette perspective n'a pour l'instant pas pesé sur les cours de l'oléagineux, qui ont paru évoluer dans le sillage de ceux du blé.

"Il est trop tôt pour parler d'un basculement des surfaces", ont estimé les courtiers d'Allendale dans une note.

En tout état de cause, les cours agricoles ont résisté cette semaine à la dégringolade des prix du pétrole et de l'ensemble des matières premières.

La semaine prochaine, les investisseurs auront les yeux tournés vers le traditionnel rapport mensuel sur l'état de l'offre et de la demande de l'USDA, dit Wasde.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en juillet, le contrat le plus actif, a terminé vendredi à 3,7075 dollars, contre 3,6650 dollars en fin de semaine précédente (+1,16%).

Le boisseau de blé pour juillet, lui aussi le plus actif, valait 4,4225 dollars, contre 4,3225 dollars auparavant (+2,31%).

Le boisseau de soja pour juillet, là encore le plus échangé, coûtait 9,7300 dollars, contre 9,5625 dollars précédemment (+1,75%).

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