BANGUI, 3 février (Reuters) - L'opposition et les rebelles du Séléka ont obtenu des postes-clés, notamment les ministères des Finances et des Mines, dans le nouveau gouvernement de la République centrafricaine dévoilé dimanche.

Le président François Bozizé a accepté en janvier la formation d'un gouvernement d'union nationale pour mettre fin à la progression des rebelles, qui avançaient sur Bangui.

Après plusieurs jours d'intenses négociations, durant lesquels les partisans du chef de l'Etat ont insisté pour qu'il choisisse souverainement les principaux ministres, la radio publique a rapporté dimanche que le Premier ministre issu de l'opposition, Nicolas Tiangaye, prenait le portefeuille des Finances dans ce nouveau gouvernement composé de 32 ministres.

Le chef du Séléka, Michel Am Non Droko Djotodia, a été désigné premier vice-Premier ministre responsable de la Défense nationale. Les rebelles ont aussi obtenu les ministères des Communications et des Forêts.

Le ministère des Mines, poste stratégique dans ce pays riche en ressources minières, a été confié à Djono Ahaba, un ancien ministre du Logement jugé proche des rebelles.

Des partisans de François Bozizé ont été nommés à l'Economie, à la Coopération internationale et aux Affaires étrangères.

Avocat de profession et chef de file de la Convention républicaine pour le progrès social (CRPS), Nicolas Tiangaye a été nommé le 17 janvier à la tête du gouvernement avec le feu vert du Séléka. Le mandat de son gouvernement est de conduire le pays jusqu'à des élections législatives dans un délai d'un an.

Dans le cadre de l'accord de paix, François Bozizé a obtenu de rester à la présidence jusqu'à la fin de son mandat, en 2016. (Paul-Marin Ngoupana, Bertrand Boucey pour le service français)