Il en fait des gaffes, le BoJo. Et il en prononce, des énormités. Alors même que circulaient sur les réseaux sociaux une vidéo de ces soirées illégales tenues par le Prime Minister (où l’on l’y voyait dansant, pinte à la main, avec une de ses collaboratrices), ainsi qu’une copie de l’invitation ayant fuité précisant “Amenez une bouteille”, le conservateur, loin d’être gêné par la honte ou encombré par la vérité, démentait les faits en martelant qu’il s’agissait là de réunions de travail. En dépit de la multiplication des preuves accablantes. Et du nombre  toujours croissant de Parties sous investigation : 12 à l’heure actuelle.  

En même temps, Boris Johnson n’est pas célèbre pour ses scrupules. Au contraire. Plus récemment, il a été taxé de “Trumpiser” la politique anglaise après avoir sciemment prononcé une contre-vérité à l’égard d’un opposant politique. Au plus bas dans les sondages et espérant discréditer la partie adverse, Johnson a insinué que Keir Starmer, du parti travailliste, aurait mal mis son temps à contribution lorsqu’il était à la tête du parquet britannique en poursuivant des journalistes en justice plutôt que le pédophile avéré Jimmy Saville. Le tollé fut immédiat. L’indignation, générale. 

Nombreuses étaient déjà les voix appelant à sa démission avant ce dernier fait d’armes. Désormais, c’est un canon. Alors BoJo se débat pour conserver le pouvoir : en début de semaine, pour calmer les humeurs, il a opéré un petit remaniement surprise de son équipe de Downing Street, mais ces nominations d’anciens fidèles ont eu l’effet inverse et continué de fragiliser sa position. Sa prochaine bourde sera-t-elle la dernière ? En attendant, l’absence de rivaux solides chez les travaillistes joue, pour l’instant, en faveur de Boris. 

Et si votre jeune âge vous défend de saisir la référence du titre, n’hésitez pas à visionner cette vidéo


Dessin d'Amandine Victor