Au 4e paragraphe, bien lire 3.449,45 au lieu de 3.954,94
   * Les marchés d'actions en baisse, le MSCI à son plus bas de
l'année, craintes pour la croissance économique.
    * Les rendements espagnols et italiens au-dessus de 6%
    * Le papier long américain et l'or recherchés comme refuge
    
    PARIS, 3 août (Reuters) - Les marchés d'actions poursuivent
leur repli mercredi un peu partout dans le monde, les
investisseurs s'inquiétant pour la croissance économique des
Etats-Unis dans un contexte d'austérité budgétaire accrue.
    Les marchés ont été tentés un temps de rebondir à
l'ouverture de Wall Street après un chiffre meilleur que prévu
des créations d'emploi dans le secteur privé américain (voir
[ID:nWEA8559]), mais l'annonce d'un indice des directeurs
d'achat dans le secteur des services à son plus bas niveau
depuis février 2010, a incité les investisseurs à fuir de
nouveau les marchés actions et à se reporter sur l'or et autres
valeurs refuges.
    L'indice MSCI actions monde <.MIWD00000PUS> accuse un recul
de 1,3% dans l'après-midi en Europe pour tomber à son plus bas
de l'année. Il est en baisse pour la sixième séance d'affilée.
    Les Bourses de la zone euro ont enregistré leur huitième
séance consécutive de baisse, Paris clôturant sous 3.500 points.
L'indice CAC 40 <.FCHI> a fini en baisse de 2,08% à 3.449,45
points dans un volume d'échange de 5,3 milliards d'euros, soit
près du double de la moyenne des trois derniers mois.
[ID:nWEA8587] 
    A Wall Street, les trois grands indices, Dow Jones <.DJI>,
Standard & Poor's 500 <.SPX> et Nasdaq Composite <.IXIC> qui
avaient très nettement reculé mercredi soir, hésitent, reflet de
la nervosité des investisseurs. Le S&P, référence des gérants de
fonds, est, depuis mardi, perdant depuis le début de l'année
après être tombé sous sa moyenne mobile à 200 jours.
    
    L'ETAT US SE DIT INDIFFERENT AUX AGENCES DE NOTATION
    "C'est toujours la déception (...). J'ai du mal désormais à
me souvenir du dernier indicateur positif", commente Uri
Landesman, président de Platinum Partners à New York.
    Il rappelle que la belle hausse de l'an dernier était
propice à des prises de bénéfice que les dernières données
économiques en demi-teinte n'ont pas manqué de déclencher.
    Les Etats-Unis ont certes évité un défaut de paiement mardi
en faisant voter au dernier moment une loi permettant de relever
la capacité d'endettement de l'Etat fédéral, mais les agences de
notation n'ont pas semblé convaincues de la solidité des
finances publiques.  
    Fitch et Moody's ont confirmé la note triple A du pays mais
Moody's l'a assortie d'une perspective négative. 
et 
    Standard & Poor's n'a pas encore réagi mais, selon un de ses
responsables, les marchés ont déjà intégré un éventuel
déclassement de la note souveraine américaine. 
    L'Etat américain a fait savoir qu'il continuerait à
emprunter sans tenir compte de ce que pourraient dire les
agences. Il prévoit d'émettre 72 milliards de dollars de dette
pour la semaine prochaine.  
    La nervosité concernant l'économie américaine - le
ralentissement en cours va-t-il se transformer en une nouvelle
récession ? - se double des inquiétudes concernant la santé des
finances publiques de plusieurs Etats de la zone euro, malgré le
deuxième plan d'aide à la Grèce adopté en juillet.
    
    BRUXELLES SOUTIENT L'ITALIE ET L'ESPAGNE
    La Commission européenne a apporté mercredi son soutien à
l'Italie et l'Espagne face à la pression des marchés
obligataires - le rendement de leurs obligations à dix ans est
supérieur à 6% - tout en admettant que les investisseurs
doutaient de la capacité de la zone euro à surmonter la crise de
la dette.  
    Le président du Conseil italien Silvio Berlusconi s'est
senti obligé d'intervenir au parlement pour défendre l'économie
italienne.  et .
    En Espagne, le président du gouvernement José Luis Rodriguez
Zapatero devait présider une réunion de crise dans l'après-midi.
[ID:nWEA8520] 
    La morosité des marchés est mondiale. Au Brésil, l'indice
Bovespa <.BVSP> reculait de 2,65%, tandis que les valeurs
mexicaines <.MXX> abandonnait 1,3%. 
    Dans ce contexte, l'or continue de jouer son rôle de valeur
refuge. Comme mardi, il a touché un nouveau record, cette fois à
1.672,65 dollars l'once pour le cours spot . Les contrats
à terme sur l'or  cotaient aux Etats-Unis 1.672,40 dollars
l'once.
    Selon un rapport du Fonds monétaire international (FMI) sur
les réserves des banques centrales, la Thaïlande, la Russie et
le Kazakhstan, entre autres, ont accru leurs avoirs en or.
    "Les rendements italiens et espagnols sont à nouveau
au-dessus de 6%, aussi cette crise, malheureusement, semble se
propager à l'Italie et à l'Espagne, ce qui est potentiellement
plus grave que pour la Grèce, parce que ces deux pays sont
beaucoup plus grands. L'or réagit à cela", commente Jesper
Dannesboe, à la Société générale. 
    Les emprunts allemands et le papier court américain
subissent néanmoins des prises de bénéfices. Mais les Treasuries
de long terme, à dix ans et 30 ans sont recherchées, malgré la
menace de déclassement qui pèse sur la note des Etats-Unis. 
    L'emprunt US à 30 ans  a un moment gagné deux
points, les investisseurs acceptant un rendement abaissé à
3,80%, contre 3,91% mardi soir.
    Les marchés ont également été pris à contrepied par la
décision de la banque centrale suisse d'abaisser ses taux
d'intérêt dans le but de contrer l'appréciation du franc.
    La banque centrale a rétréci la marge de fluctuation du
Libor pour les dépôts à trois mois en francs à 0%-0,25% contre
0%-0,75% précédemment. 
    
    Graphique franc suisse/or : http://link.reuters.com/syf82s
    ANALYSE Marchés-Peu de forces de rappel à moyen terme

    Le POINT sur la crise de la zone euro [ID:nZONEURO]
    Le POINT sur la cries de la dette aux Etats-Unis
[ID:nUSADETTE]
    
    (Danielle Rouquié pour le service français, édité par
Nicolas Delame)