La barre des 3.100Pts pourrait être allègrement franchie en clôture à Paris (le CAC40 gagne +2,15% à 3.116Pts) dans le sillage de Wall Street qui retrouve toute sa fougue haussière, avec un 'S&P-500' en progression de +2,2% et un Nasdaq qui affiche +2,3%.

Les investisseurs ont donc décidé de ne prendre en compte que les chiffres permettant d'entretenir un certain optimisme au sujet de la conjoncture aux Etats Unis.
Ils se réjouissent de la bonne tenue de la consommation au 1er trimestre (+2,2%... grâce au recul du prix du fioul et des carburants) et se désintéressent du recul du PIB américain, lequel s'élèverait à -6,1% en données avancées, au lieu des -5% espérés.
Le ralentissement de l'activité apparaît encore plus impressionnant en considérant les échanges commerciaux puisque les exportations ont plongé de -30% et les importations se sont effondrées de -34,1% soit le pire chiffre depuis 1975. Le soupçon d'une menace déflationniste est également confirmé par le 'PCE' qui recule de -1% sur les trois premiers mois de l'année.

L'euphorie (2% de progression moyenne en Europe et aux USA justifie ce vocable) des marchés est d'autant plus remarquable que les nouvelles sont toujours aussi inquiétantes du côté de la grippe porcine.
Barack Obama vient de confirmer que l'épidémie avait fait sa première victime au Texas et recommande à toute personne présentant des symptômes de grippe de rester à domicile, de porter un masque, de même que tout son entourage. Dans le même temps, l'état d'urgence a été décrété en Californie et l'État de New York qui semble le plus atteint avec 45 cas 'suspects'.

Du côté des valeurs, la journée est dominée par une vague massive de publications de données d'activités ou de résultats. Michelin partage -avec BNP Paribas - la tête du CAC 40 avec un gain de +7,5% après la publication de son chiffre d'affaires trimestriel et la confirmation d'une génération de cash flow libre en 2009.

La hausse de Michelin profite au secteur automobile qui tient le haut du pavé. Ainsi, Peugeot et Renault s'offrent un rebond technique et s'adjugent respectivement 4,8% et 3,15%.

BNP Paribas grimpe de 6,7%, alors que les actionnaires de Fortis SA, la filiale belge de Fortis Holding, se sont prononcés hier en faveur du projet de rapprochement avec la banque française. AXA et Crédit Agricole sont également très ramassés et progressent de +3,5%.

Sanofi-Aventis gagne 3,2% après avoir publié un résultat net consolidé part du groupe au premier trimestre 2009 de 1 578 millions d'euros, contre 1 325 millions au premier trimestre 2008. Hors éléments particuliers, il atteint 2 178 millions d'euros, en progression de 15,7%.

France Telecom avance de 1,6% après avoir dévoilé un chiffre d'affaires en hausse de 0,4% à base comparable au titre du premier trimestre et confirme son objectif de cash flow pour l'ensemble de l'exercice.

Air France-KLM, qui avait dégringolé de plus de 8% au cours des deux premières séances de la semaine en raison des inquiétudes concernant l'épidémie de grippe porcine, reprend de l'altitude (+3,8%), alors que beaucoup d'analystes considèrent la faiblesse des cours du secteur aérien comme une opportunité d'achat. L'opérateur ADP grimpe parallèlement de +5%.

Société Générale reste stable, affichant ainsi peu de réactions à la décision de Daniel Bouton qui a mis fin à ses fonctions de Président du Conseil d'administration à compter du 6 mai. Le Conseil devra à cette date désigner un nouveau président.

Arcelor-Mittal se replie de -5% soit la plus forte baisse de l'indice, après avoir publié des résultats trimestriels en baisse, un recul de 45% de la production d'acier, et dévoilé une série de mesures destinées à adapter son activité à l'environnement économique actuel, dont de nouvelles réductions de sa production.

La seconde plus forte baisse revient à Suez Environnement qui chute de 2,2% après la publication de trimestriels en deçà des attentes, avec un chiffre d'affaires de 2 829 millions d'euros, en baisse de -0,8% à changes constants. La variation organique s'est établie à -2,7%.

Hors CAC40, PagesJaunes (+2,7%) a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 5,3% à 241,6 millions d'euros au 1er trimestre 2009. Le groupe vise une marge brute opérationnelle comprise entre 500 et 540 millions d'euros,

Publicis (+6,5%) a enregistré des revenus de 1 075 millions d'euros, en croissance de 1,3%. La croissance organique est en repli de 4,4% pour le trimestre, une baisse inférieure au repli général du marché.

Parallèlement à l'annonce d'une augmentation de capital, Imerys (+5%) a publié une perte nette part du groupe de 6,6 millions d'euros, à comparer

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