LONDRES, 12 mars (Reuters) - Le gouvernement britannique travaille à l'élaboration de solutions de repli dans l'hypothèse où les négociations sur le Brexit ne permettraient pas de conclure un accord acceptable avec l'Union européenne, a déclaré dimanche David Davis, le ministre britannique du Brexit.

Theresa May doit invoquer dans les prochains jours l'article 50 du Traité européen de Lisbonne ouvrant une période de deux années au cours de laquelle seront discutés les termes du divorce entre Londres et Bruxelles.

Interrogé sur la date à laquelle cette initiative pourrait avoir lieu, David Davis n'a pas souhaité fournir de précision.

Les parlementaires britanniques ont mis en garde contre le risque que constituerait, selon eux, une absence de plan de repli mis au point par le gouvernement en cas d'échec des négociations au terme de ces deux années.

"D'abord, je pense que ce scénario est très peu probable", a commenté David Davis sur la BBC. "Il n'est absolument dans l'intérêt de personne que nous n'ayons pas un bon accord".

La commission des Affaires étrangères du parlement britannique a estimé qu'une rupture des négociations aurait "des conséquences très dommageables", provoquant des dégâts dans les économies des deux camps tout en créant de la confusion et de l'incertitude pour les personnes et les entreprises.

"La vérité simple est que nous avons prévu un plan de repli en tenant compte de toutes les questions et toutes les issues des négociations", a-t-il ajouté.

"Une des raisons pour lesquelles nous ne parlons pas trop de ce plan de repli est que nous ne voulons pas que les gens pensent, 'oh c'est ça que nous essayons de faire'", a-t-il expliqué.

Avant d'invoquer l'article 50 du Traité de Lisbonne, la Première ministre britannique Theresa May doit faire adopter une loi l'autorisant à informer officiellement l'UE de la décision de son pays de quitter le bloc communautaire.

Le texte devrait être approuvé en début de semaine prochaine, une procédure qui devrait lui permettre de vérifier son autorité sur le Parti conservateur.

(William James; Pierre Sérisier pour le service français)