SEOUL, 1er novembre (Reuters) - Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken se rendra en Corée du Sud les 8 et 9 novembre pour discuter de la Corée du Nord et des questions d'alliance avec le ministre des Affaires étrangères Park Jin, a annoncé mercredi le gouvernement sud-coréen.

Park Jin et Antony Blinken discuteront également de la sécurité économique, de la coopération en matière de technologie industrielle et de questions régionales d'intérêt mutuel, a précisé le ministère.

Cette visite est la première d'un secrétaire d'État américain depuis deux ans et demi, et intervient dans un contexte de renforcement de la coopération en matière de sécurité et d'inquiétudes croissantes quant à la coopération militaire entre la Corée du Nord et la Russie.

La Corée du Sud, les États-Unis et le Japon ont récemment condamné la fourniture d'armes et d'équipements militaires par la Corée du Nord à la Russie, en présentant ce qu'ils considèrent comme des preuves confirmant ces livraisons.

Washington et Séoul considèrent que le resserrement des liens militaires entre la Corée du Nord et la Russie, dont les stocks de munitions s'épuisent en raison de la guerre avec l'Ukraine, est une tentative de Pyongyang de s'assurer des capacités militaires stratégiques en retour.

La Corée du Nord et la Russie ont démenti les allégations de ventes d'armes tout en s'engageant à développer leurs relations.

Le ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Choe Son Hui, a exigé des explications sur le fait que les exercices militaires trilatéraux organisés par les États-Unis, la Corée du Sud et le Japon ne constituaient pas une menace pour la sécurité régionale.

La Corée du Nord a intensifié le développement d'armes tactiques et de missiles balistiques à plus longue portée, menaçant la Corée du Sud. De son côté, Pyongyang accuse Séoul de collaborer avec les États-Unis pour faire la guerre.

La Corée du Sud, grand exportateur d'armes, a résisté aux pressions occidentales visant à l'aider à armer directement l'Ukraine en raison des répercussions possibles sur ses intérêts commerciaux en Russie. (Reportage Jack Kim, version française Stéphanie Hamel, édité par Blandine Hénault)