Le mineur de bitcoins Bitfarms a déclaré mercredi qu'il avait adopté une deuxième "pilule empoisonnée" après qu'un tribunal canadien a mis fin à la première pilule adoptée pour repousser une éventuelle tentative de prise de contrôle hostile par son rival Riot Platforms.

La nouvelle "pilule empoisonnée", connue sous le nom de plan de droits des actionnaires, se déclenchera en cas d'offres "effrayantes" accumulant plus de 20 % des actions ordinaires de Bitfarms, a déclaré la société canadienne. Le seuil était auparavant fixé à 15 %.

Le nouveau plan sera effectif pendant six mois, a déclaré Bitfarms, ajoutant qu'un déclenchement permettrait aux actionnaires actuels d'acheter des actions avec une forte décote par rapport au prix du marché, ce qui diluerait sa participation.

Plus tôt dans la journée, Riot a annoncé la décision du Tribunal des marchés financiers de l'Ontario de mettre fin à la première "pilule empoisonnée" de Bitfarms.

Riot a révélé une participation de 12 % dans Bitfarms en juin, et cette dernière a rejeté son offre de 950 millions de dollars, arguant que l'offre sous-évaluait la société. Bitfarms a adopté une "pilule empoisonnée" pour éviter une prise de contrôle hostile.

Riot avait annoncé son intention de demander une assemblée extraordinaire des actionnaires afin d'ajouter des administrateurs indépendants au conseil d'administration de Bitfarms.

Bitfarms a déclaré mercredi que son nouveau plan de droits permettait à Riot de procéder à ses trois nominations au conseil d'administration - John Delaney, Amy Freedman et Ralph Goehring - et de solliciter des procurations en vue de la réunion du conseil d'administration prévue en octobre.