DACCA, 11 janvier (Reuters) - Les autorités bangladaises ont permis samedi à la bégum Khaleda Zia, chef de l'opposition, de quitter son domicile dans la capitale Dacca, première mesure d'assouplissement de sa "quasi-assignation à résidence" qui dure depuis plus de deux semaines, a déclaré l'un de ses collaborateurs.

Ses partisans déclarent que Khaleda Zia n'a pas pu quitter sa résidence avant et après les élections législatives du 5 janvier, entachées de violences et remportées par la Ligue Awami, au pouvoir. L'issue du scrutin ne faisait aucun doute dans la mesure où le BNP (Parti nationaliste du Bangladesh) avait appelé à le boycotter.

Un porte-parole du BNP a déclaré que Khaleda Zia avait cependant pu quitter sa résidence samedi pour aller recevoir dans ses bureaux de Dacca l'ambassadeur de Chine au Bangladesh, Lee Jung.

Khaleda Zia, qui dirige le BNP, s'était rendue dans ses bureaux pour la dernière fois le 27 décembre. Les forces de sécurité sont déployées autour de sa résidence depuis le 25 décembre.

Le gouvernement refuse de parler d'"assignation à résidence" pour la bégum Khaleda Zia, mais Mashiur Rahman, conseiller du Premier ministre cheikh Hasina, a reconnu que la chef de l'opposition avait été empêchée de sortie parce qu'elle avait appelé ses partisans à commettre des violences et à refuser les résultats des législatives.

Dimanche, un nouveau gouvernement doit prêter serment, lors d'une cérémonie à laquelle Khaleda Zia est invitée, a déclaré à la presse le secrétaire général du gouvernement, Musharraf Hossain Bhuiyan.

(Serajul Quadir; Eric Faye pour le service français)