VIENNE, 9 octobre (Reuters) - Le chancelier autrichien Sebastian Kurz a annoncé samedi sa démission après l'ouverture d'une enquête pour corruption à son encontre tout en prévoyant de rester à la tête du parti conservateur ÖVP.

Le parquet financier autrichien, qui enquête également sur neuf autres personnes pour corruption et abus de confiance, soupçonne le ministère des Finances, tenu par les conservateurs, d'avoir acheté à partir de 2016 des encarts publicitaires dans un tabloïd en échange d'une couverture et de sondages favorables à Sebastian Kurz, à l'époque chef de la diplomatie autrichienne et désireux de prendre la tête du parti conservateur.

Les Verts, partenaires des conservateurs au sein de la coalition au pouvoir, ont entamé des discussions vendredi avec les trois principaux partis d'opposition qui réclamaient le départ du chancelier et préparaient le dépôt d'une motion de censure.

"Je voudrais donc céder la place afin de mettre un terme à une impasse, d'éviter le chaos et de garantir la stabilité", a déclaré Sebastian Kurz, qui dit avoir proposé le ministre des Affaires étrangères, Alexander Schallenberg, pour lui succéder.

Les Verts n'ont pas encore annoncé s'ils accepteraient cette proposition.

Le vice-chancelier et chef de file des Verts, Werner Kogler, a déclaré que la démission de Sebastian Kurz était la "bonne décision pour poursuivre le travail du gouvernement de coalition". (Reportage Francois Murphy, version française Laetitia Volga)