LOME, 11 mai (Reuters) - Huit soldats ont été tués mercredi à l'aube dans le nord du Togo lors d'une embuscade menée par un groupe d'hommes lourdement armés, a annoncé le gouvernement.

Treize autres militaires ont été blessés dans ce raid survenu dans la préfecture de Kpendjal, près de la frontière avec le Burkina Faso.

L'attaque, imputée par les autorités à des "terroristes", n'a pas été revendiquée.

Il pourrait s'agir de la première incursion meurtrière de groupes armés djihadistes sur le territoire du Togo, jusqu'ici épargné par les violences qui ensanglantent d'autres pays de la région.

Des groupes liés à Al Qaïda et à l'Etat islamique ont commis des centaines d'attaques dans la bande saharo-sahélienne ces dernières années, particulièrement au Mali, au Niger et au Burkina Faso.

En 2018, l'armée togolaise avait lancé une opération pour empêcher des groupes armés islamistes venant du Burkina Faso, selon les autorités, de s'implanter dans le nord du Togo. Les forces de sécurité avaient alors repoussé une attaque conduite par des hommes armés contre un avant-poste de sécurité situé dans la même région que l'embuscade de mercredi, sans déplorer de victimes dans leurs rangs.

Au Bénin voisin, les attaques se sont récemment multipliées près de la frontière septentrionale avec le Burkina Faso. Cinq soldats ont été tués le mois dernier par l'explosion d'une mine artisanale au passage de leur convoi. (Reportage Noel Tadegnon, version française Jean-Stéphane Brosse, édité par Jean-Michel Bélot)