ATHÈNES, 11 janvier (Reuters) - La Grèce prendra sa décision la semaine prochaine sur l'avenir de l'établissement public Hellenic Postbank à la suite de la défection des candidats potentiels à son rachat, apprend-on vendredi de source proche du dossier.

Trois des principales banques grecques ont abandonné la course, ne laissant d'autre choix aux autorités grecques que de scinder Postbank en deux et créer une coûteuse structure de défaisance ("bad bank") afin de permettre à l'entité qui conservera les actifs sains de continuer à fonctionner de façon indépendante.

La banque centrale grecque devait annoncer son projet pour la banque ce vendredi, mais elle a reporté sa décision à la semaine prochaine, l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) ayant demandé à étudier le dossier, a précisé un banquier proche du dossier.

"La troïka a demandé quelques jours pour évaluer le projet de la 'good bank', a dit le banquier en référence au trio composé de l'UE, du FMI et de la Banque centrale européenne (BCE).

Le cantonnement des actifs douteux dans une structure à part obligera les autorités à injecter du capital pour couvrir ses besoins de financement, estimés par un banquier autour de quatre milliards d'euros.

Après avoir recapitalisé la partie saine de Postbank, le Fonds de stabilité financière hellénique en deviendra le seul actionnaire. Le coût de l'opération est estimé à environ 500 millions d'euros, selon un deuxième banquier. (George Georgiopoulos et Lefteris Papadimas, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Marc Angrand)