La Commission des Comptes de l'Agriculture Nationale a publié aujourd'hui les résultats prévisionnels des revenus agricoles pour 2013.

La volatilité des marchés s'installe et fragilise les exploitations agricoles.
Le revenu moyen passe de 36 100 € en 2012 à 29 400 € en 2013, en repli de 18,6 % par rapport à 2012.

En grandes cultures, la baisse des prix mondiaux et nationaux provoque la chute des revenus (de 50 %).
Dans le maraîchage, la baisse des volumes n'est pas compensée par la stabilité des prix et conduit à une baisse des revenus (de 21 %).
Pour les éleveurs de bovins, pour la viande, et de porcins, la hausse du coût de l'alimentation animale pèse sur les revenus qui se dégradent (de 8 % à 11 %).
Pour l'élevage ovin, l'érosion tendancielle du marché domestique s'ajoute au renchérissement des charges et les revenus baissent pour la troisième année consécutive (-6 %).
L'élevage de volailleconnaît une situation très tendue et les revenus chutent (de 37 %).
Les producteurs de lait, qui ont connu une petite hausse du prix du lait, conservent une stabilité voire une légère augmentation de leur revenu (+3 %), qui ne rattrape pas la forte baisse de 2012.

Deux autres secteurs d'activité échappent à cette dégradation des revenus.
La viticulturea rencontré une demande soutenue ce qui permet une hausse des revenus(de 33 %).
Pour l'arboriculture, on fait le même constat d'une hausse conjuguée des volumes et des prix qui in fine entraîne une progression des revenus (de 7 %), ce qui permet à l'arboriculture de sortir de l'effondrement des revenus qu'elle avait subi à la fin de la décennie 2000.

Cette fragilisation des exploitations agricoles intervient au plus mauvais moment, alors que nous sommes de plus en plus dans un choc de compétitivité et que nous attendons un choc de simplification tant annoncé pour reconquérir des parts de marchés.

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