Après une année 2019 marquée par des performances aussi remarquables qu'inattendues sur les marchés actions, les épargnants vont devoir se montrer plus sélectifs et optimiser la diversification de leurs placements pour l'année à venir. estime Bertrand Tourmente, fondateur d'Althos Patrimoine. Le maintien des taux d'intérêts à des niveaux historiquement bas, voire négatifs, milite pour rester à l'écart des produits obligataires. A l'aube de cette nouvelle année, plusieurs solutions d'investissement méritent toutefois une attention particulière, assure le spécialiste.

De fait, investir une partie de son capital dans le non-côté (private equity) au sein de son assurance-vie constitue clairement selon lui une stratégie à privilégier.

La toute récente Loi Pacte a en effet rendu les fonds professionnels de capital-investissement (FPCI) éligibles aux unités de compte des contrats d'assurance-vie et de capitalisation. Des véhicules d'investissement qui offrent un éventail très large d'investissements traditionnellement réservés aux investisseurs institutionnels, à l'image des infrastructures.

Mieux, cette récente évolution réglementaire offre aux épargnants la possibilité d'allouer jusqu'à 50% de son encours dans de telles unités de compte. Une aubaine pour des Français qui pâtissent de la forte érosion des rendements des fonds en euros en assurance-vie du fait des taux d'intérêts bas, voire négatifs, estime Bertrand Tourmente.

En raison de ce contexte financier et de ces récentes modifications réglementaires, l'année 2020 pourrait donc être l'année du private equity dans l'assurance-vie, juge le fondateur d'Althos Patrimoine.

Les épargnants seraient en effet bien inspirés d'arbitrer massivement leurs placements, remplaçant ainsi leurs actions cotées par des actions non-cotées. A ce titre, les investisseurs auront tout intérêt à privilégier des fonds secondaires de private equity – marché sur lequel les investisseurs peuvent racheter les parts d'autres investisseurs sortants – qui offrent à la fois des décotes intéressantes et des durations plus courtes que sur le marché primaire.

De fait, ces fonds permettent de bénéficier d'un blocage des fonds sur des durées allant de 3 à 5 ans, avec un rendement cible à deux chiffres.

Le marché secondaire permet également d'accéder à des " millésimes " antérieurs présentant déjà des historiques de performances attractifs, avec des rendements largement supérieurs à l'inflation. Se diversifier sur le non-coté apparaît donc clairement comme une carte à jouer en 2020, conclut Bertrand Tourmente.