(Actualisé avec citations)

PARIS, 29 janvier (Reuters) - Nicolas Sarkozy a quasiment levé dimanche soir les derniers doutes qui pesaient sur sa candidature à l'élection présidentielle du printemps en déclarant qu'il ne se déroberait pas à son "rendez-vous avec les Français".

Le chef de l'Etat, qui présentait à la télévision une série de mesures pour améliorer la compétitivité de l'économie française, a toutefois indiqué que le moment n'était pas encore venu de se déclarer candidat même si "ça approche"

"Je suis chef de l'Etat, j'ai la responsabilité d'un pays pour cinq ans, je ne veux pas mettre ce pays en situation d'avoir un président candidat pendant des mois interminables", a-t-il dit, en soulignant que ses prédécesseurs à l'Elysée avaient eux aussi privilégié des annonces tardives pour briguer un second mandat.

"Quand on est chef de l'Etat, on a des devoirs, on assume ses devoirs. Pour le reste, j'ai un rendez-vous avec les Français, je ne me déroberai pas et franchement ça approche", a-t-il ajouté.

A la question de savoir s'il n'aurait pas intérêt a accélérer le tempo, alors qu'il est largement devancé par le candidat socialiste François Hollande dans les sondages, il a répondu : "Peut-être ce serait de mon intérêt, mais ce ne serait pas conforme à mon devoir."

"Il y a un calendrier, il y a des obligations, ce n'est pas l'agitation qui me fera changer" !

Alors que la date limite de dépôt des candidatures au conseil constitutionnel est fixée au 16 mars, la décision de Nicolas Sarkozy est pour l'instant attendue pour fin février-début mars.

Il a avait débuté son intervention en soulignant que "dans une situation de crise comme celle que nous connaissons (...) je suis là en tant que chef de l'Etat pour rendre des comptes aux Français, leur expliquer où nous en sommes, ce qu'il convient de faire, les perspectives qui sont les nôtres, les atouts qui sont les nôtres et aussi les décisions que nous devons prendre". (Yann Le Guernigou, Patrick Vignal édité par Yves Clarisse)