PARIS, 25 janvier (Reuters) - Voici les principaux faits et déclarations de la campagne pour l'élection présidentielle en France ce mercredi.

LES MOTS

* JEAN-FRANCOIS COPÉ, secrétaire général de l'UMP, à propos de déclarations de Nicolas Sarkozy, qui n'a pas exclu d'arrêter la politique en cas d'échec à la présidentielle :

"Je peux témoigner que le président de la République est totalement déterminé, que l'esprit de mission qui est le sien est total, que son engagement pour le pays est absolument total aussi".

* MARINE LE PEN, candidate du Front national, interrogée sur France Inter à propos du risque qu'elle ne réunisse pas les 500 signatures nécessaires à sa candidature :

"Ce serait un tel tremblement de terre politique, aux niveaux national et international (...) que je n'imagine pas qu'on laisse une telle situation se produire". La présidente du Front national s'est déclarée "très inquiète", n'ayant recueilli qu'"un tout petit peu plus de 300 promesses" de parrainage.

* JEAN-MARC AYRAULT, président du groupe PS à l'Assemblée nationale, devant la presse parlementaire, à la veille de le présentation des propositions du candidat François Hollande :

"L'objectif ce n'est pas uniquement de battre Nicolas Sarkozy dont l'impopularité est très forte (...), le vote ce n'est pas seulement un vote de rejet. Ce qu'il faut obtenir c'est un vote d'adhésion à nos objectifs".

LES FAITS

* Nicolas Sarkozy s'exprimera dimanche soir pendant une heure sur plusieurs chaînes de télévision françaises pour présenter les mesures qu'il entend prendre pour relancer l'économie après le sommet social du 18 janvier.

* Quatre jours après son premier grand discours de campagne, François Hollande dévoile jeudi les derniers éléments et le chiffrage d'un projet présidentiel corseté par la crise mais obsédé par un souci de crédibilité et de justice à même, espère son entourage, de susciter l'adhésion des Français.

* Les quatre soldats français tués vendredi dernier en Afghanistan sont des victimes du terrorisme qu'ils étaient venus combattre, a déclaré Nicolas Sarkozy en leur rendant un hommage solennel. Après avoir laissé entendre que la France pourrait accélérer son retrait du pays, le chef de l'Etat a dit mercredi "pouvoir compter sur le courage et l'énergie (des militaires)" pour poursuivre leurs missions en Afghanistan.

* Nicolas Sarkozy a reproché mercredi à François Hollande de vouloir inscrire la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat dans la Constitution, au risque selon lui de raviver les querelles religieuses dans la société française.

* Deux députés socialistes ont interpellé le gouvernement mercredi à l'Assemblée nationale sur les accusations portées dans un livre de journalistes contre les services de renseignement, qui auraient créé une police parallèle au service de l'Elysée. A trois mois du premier tour de la présidentielle, Jean-Jacques Urvoas et Delphine Batho ont demandé des assurances sur le fait que l'équipe du candidat socialiste François Hollande ne soit pas la cible de ces pratiques supposées, requête qui a suscité l'indignation du gouvernement.

* La cellule "riposte" de l'UMP, qui alimente la presse en critiques contre les adversaires de Nicolas Sarkozy à la présidentielle, a décidé d'en faire plus. Le nombre inhabituellement faible - à peine une demi-douzaine - de déclarations de ses membres qui avait suivi le discours de François Hollande n'avait pas manqué d'être relevé par les journalistes destinataires.

"Dimanche, nous avons eu des problèmes de disponibilité", explique un membre de cette cellule à des journalistes. "La presse en a conclu qu'il y avait des hésitations de notre part. Désormais nous avons décidé que vous en aurez plus".

*Le chômage a poursuivi sa hausse en décembre en France pour atteindre son plus haut niveau depuis septembre 1999, selon les chiffres publiés par le ministère du Travail et Pôle Emploi.

LE SONDAGE

Tandis que François Hollande est stable avec 27,5% des intentions de vote au premier tour, l'écart se resserre entre Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen, toujours respectivement deuxième et troisième, dans le sondage quotidien Ifop-Fiducial pour Paris-Match.

Le président perd un demi-point à 23% tandis que la présidente du Front national gagne un point à 20%. Le centriste François Bayrou reste quatrième, à distance respectable du trio de tête (13%). (Service France, édité par Yves Clarisse)