Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note positive mercredi. A la veille du jour férié de l'Ascension, le SMI a évolué la plupart du temps dans une fourchette relativement étroite d'une trentaine de points. Sur la fin, il a accéléré et a franchi de justesse la barre symbolique des 11'600 points, finissant à son plus haut du jour.

A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée après une ouverture dans le rouge. Les investisseurs manquaient de conviction dans une semaine pauvre en indicateurs macroéconomiques et donc propice à la consolidation. Le marché est en position d'attente, a résumé Adam Sarhan de 50 Park Investments.

"Cela ne signifie pas pour autant qu'il y a un emballement à la vente, plutôt que le courant acheteur s'est épuisé", a ajouté l'analyste, dans une note. Il a aussi rappelé que les indices majeurs restent proches des sommets historiques atteints plus tôt cette année.

Le SMI a terminé en hausse de 0,78% à 11'602,21 points, plus haut du jour et après un plus bas à 11'542,78 points en ouverture. Le SLI a gagné 0,65% à 1895,05 points et le SPI 0,68% à 15'477,38 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 23 ont progressé, cinq reculé et Partners Group et SGS ont fini stables.

Les bancaires UBS (-1,7%) et Julius Bär (-1,0%), ainsi que le bon Lindt (-2,4%), lanterne rouge, sont les plus gros perdants du jour.

La veille, l'action de la banque aux trois clés avait survolé les débats avec un gain de plus de 7% dans le sillage de solides résultats trimestriels.

Ce mercredi, Deutsche Bank a abaissé sa recommandation à "hold" de "buy" et légèrement diminué l'objectif de cours, mettant en avant les tensions géopolitiques persistantes et le moment et l'ampleur des baisses de taux d'intérêt dans le monde, qui pourraient empêcher l'établissement de réitérer son succès. RBC, Berenberg et CFRA ont eux relevé l'objectif de cours avec des recommandations à respectivement "outperform", "buy" et "hold".

Par ailleurs, Moody's a relevé d'un cran l'appréciation de la capacité d'endettement d'UBS. L'agence de notation new-yorkaise n'exclut toutefois pas de revenir sur ses pas, la perspective ayant été revue à "négative".

Boudé la veille après ses chiffres trimestriels, Sandoz (+4,2%) s'est repris et a fini sur la plus haute marche du podium, devant Nestlé (+2,2%) et Geberit (+1,9%).

Le fabricant de génériques et biosimilaires a profité de commentaires élogieux de JPMorgan, Deutsche Bank et Baader Europe après les chiffres. Baader a même relevé sa recommandation à "buy", d'"add", notant que l'entreprise s'est encore rapprochée de son objectif à moyen terme au premier trimestre. De plus, le développement des biosimilaires a été fort et le redressement de l'activité américaine est en bonne voie.

Egalement au lendemain de ses chiffres, le spécialiste des installations sanitaires a lui aussi profité de commentaires d'analystes. CFRA notamment a relevé sa recommandation à "hold" de "sell" et fortement augmenté l'objectif de cours.

Novartis (+0,9%) a également soutenu l'indice, alors que Roche (bon +0,5%, porteur +0,6%) est resté un peu en retrait.

Sur le marché élargi, le directeur financier du spécialiste de l'air ambiant Arbonia (+1,1%) Daniel Wüest a décidé d'oeuvrer à l'avenir pour le pharmacien en ligne Docmorris (-9,2%).

L'agence de notation Moody's a ramené à "stable" la perspective pour sa note "Baa3" pour la capacité d'endettement du négociant et transformateur de produits cacaotés Barry Callebaut (-1,7%).

Landis+Gyr (-3,6%) a vu ses profits chuter en 2023/24. Si les revenus et la rentabilité opérationnelle se sont étoffés, le bénéfice net plongé à 110 millions de dollars, près de la moitié moins que les 207,9 millions dégagés un an auparavant. Les actionnaires se verront néanmoins proposer un dividende augmenté de 5 centimes à 2,25 francs suisses par action.

Montana Aerospace (+1,0%) a retrouvé les chiffres noirs sur les trois premiers mois de l'année et confirmé ses visées pour l'exercice en cours comme au-delà.

Relief Therapeutics (inchangé) s'est doté d'une nouvelle direction avec la nomination de nouveaux responsables aux finances, aux ressources humaines ou encore aux affaires juridiques et réglementaires.

rp/al